Archives : Spectacles
Mas Soegeng
Texte original
- Patrick Mohr
- Michele Millner
Scénographie
Tony Morgan
Musique
Marie-Claire Stambac
Lumière
Michel Faure
Jeu
- Michele Millner
- Patrick Mohr
- Mas Soegeng
- Marie-Claire Stambac
- Douglas Fowley
Une Petite Nuage née des amours de la mer et du soleil en avait assez de ne faire que passer au-dessus des paysages et des gens. Ayant trouvé un très joli village, elle décida d’y rester. Comme c’était un jour d’été, les habitants furent très contents de recevoir un peu de pluie. Mais avec le temps. Ils ne supportèrent plus de voir la pluie tomber tous les jours et d’être obligés de vivre sur les toits, car tout était inondé- A regret, la Petite Nuage finit par comprendre qu’elle rendait les gens malheureux et reprit ses voyages sans plus oser s’arrêter. Après bien des aventures, elle découvrit en très grand désert au dessus duquel elle put enfin rester.
L’histoire de cette Petite Nuage est une fable sur l’amour et sa réciprocité. L’esthétique visuelle du spectacle est celle du monde de l’enfance. Les marionnettes et les masques invitent le jeune public à participer activement à l’histoire.
Après le succès de Soundajta, le Théâtre Spirale met en mouvement, en musique et en image la fabuleuse épopée du Kalevala- magie, drôlerie, paillardise emplissent ce récit de la création du monde que les bardes de Finlande se transmettent depuis des siècles. douze comédiens et musiciens d’Europe, d’Asie, d’Afrique, vous embarquent dans un monde mythique, un voyage dans le temps et l’espace où les frontières entre le divin, l’humain et l’animal sont encore souples.
Venez écouter la geste des premiers humains et les épreuves qui les attendent durant leur quête d’un amour idéal.
A Mia et Leo
Au début du XIXe siècle, un poète, Elias Lönnrot décide de parcourir son pays, la Finlande pour recueillir les chants populaires qui n’étaient connus que des vieux bardes et des chamanes qu’il est parti écouter entre lacs et forêts.
Rassemblant ces récits en 1836, il en fit le Kalevala qui est devenu aujourd’hui l’épopée nationale de la Finlande et a pris rang parmi les grands poèmes antiques de l’humanité.
Ce poème compte 1200 vers divisés en 23 chants. Il fait revivre les personnages de la mythologie finnoise : le forgeron, le mage chanteur, l’aventurier amoureux, tous trois prétendants d’une très belle jeune fille qui est destinée à celui qui saura fabriquer le « Sampo », le moulin d’abondance.
La Kalevala a été façonné dans les limbes de la pensée humaine, chanté par plaisir et par besoin, compris par un peuple et nécessaire à son essence, il est à la fois unique et universel.
La voix des hommes épouse le tragique, le lyrique et le magique : profusion de mots, puissance du mal, beauté des voix, le Kalevala révèle la genèse et le génie de l’homme dans le monde.
Naissances est une adaptation théâtrale libre de l’histoire du Kelavala qui se permet d’intégrer des histoires venues d’ailleurs (Amazonie, Egypte, Polynésie,.) au service de l’efficacité théâtrale.
Nous avons laissé résonner en nous cette histoire universelle, afin d’en faire un spectacle d’images, de musique et de textes, pour adultes et enfants.
Ce spectacle est dédié à Mamadou Kouyate, décédé en juin 1991 À Ouagadougou
RÉSUMÉ
L’histoire de Soundjata se passe au XIIIe siècle, l’Age d’Or en Afrique de l’Ouest.
Soundjata est né infirme d’une femme bossue, il est méprisé de tous et pourtant, il se leva et créa l’Empire du Mali.
C’est une histoire de patience, de pouvoir, de guerre, de sagesse et de magie.
Comment par amour, le plus faible des êtres humains peut devenir le plus puissant ?
C’est l’un des chefs-d’ouvre qui, au-delà des styles et des cultures, devient part de l’héritage du monde.
Soundjata fait voyager dans l’inconnu. Un séjour en Afrique, où le soleil presse de toute sa force et où les mythes sont toujours vivants.
LA PAROLE DU GRIOT
Il n’est pas nécessaire d’être africain pour prononcer la parole du Griot. Ce n’est pas une question de race ou de continent. Elle nous touche tous. D’où venons-nous ? De quoi sommes-nous faits ? Le Griot nous parle de son histoire, de notre origine, de mystère par conséquent. Oui, finalement le Griot traditionaliste en vient là : à la quête de l’ineffable.
En cherchant patiemment ses racines, il creuse si profondément qu’il devient universel. Il découvre un point où tous les êtres, qu’ils soient blancs, rouges, jaunes ou noirs, sont sublimes et intangibles. Sa recherche le fait regarder tous les peuples dans leur union étroite entre le ciel et la terre, notre planète tournant vertigineusement sur elle-même et autour du soleil. Nous liant tous, ici comme là, au même sort. Tellement étrange, notre mystérieux destin, celui du voyageur qu’est chacun de nous sur cette terre.
Camara Laye
NOTES DE L’AUTEUR
Quand vous entendez une histoire s’un autre monde et sentez qu’elle pourrait être la vôtre, il y a une étrange et magnifique sensation d’appartenir à la race humaine.
Certaines histoires possèdent une dimension mythique qui semble réduire une fois de plus les fossés entre les continents.
La légende de Soundjata est l’une d’elles. Elle a survécu aux siècles, et est toujours pertinente de nos jours. C’est une légende extrêmement riche et vivante. Contée, chantée et dansée dans de nombreux pays.
Il existe d’innombrables versions, chacune accentuant différents aspects de l’histoire, des arguments interminables pour savoir quelle version est la plus exacte, mais avant tout, la beauté de la tradition orale. La magie des mots de bouche à oreille, qui depuis sept siècles passe de génération en génération.
J’ai eu la chance d’entendre cette histoire au Burkina-Faso contée par Mamadou Kouyate (Griot descendant en ligne directe de Balla Fassali Kouyate le Griot de Soundjata) et je l’ai reçue comme un cadeau précieux à partager avec les gens de mon pays.
Chacun prend dans l’histoire ce qui le touche et l’interprète en fonction de sa propre culture.
Nous n’essayons pas d’imiter mais de transposer cette légende dans un langage théâtral moderne (loin du folklore et de l’exotisme).
Nous cherchons la simplicité du langage.
Conter, glisser dans l’action, jouer des personnages multiples, commenter, plonger encore dans le courant de récit, rythmiquement. Danser, chanter, bondir, être possédé par l’histoire, par la musique.
Patrick Mohr
CHRONOLOGIE DE LA NAISSANCE D’UN SPECTACLE
1986 – Paris : Ecole Lecoq. Moussognouma Kouyate conte l’histoire de Soundjata à Patrick Mohr. Une première version de dix minutes est montée dans le cadre de l’école.
1987 – Afrique : Premier voyage de Patrick Mohr au Burkina-Faso. Rencontre avec Hassane Kouyate et son grand-père Mamadou Kouyate qui lui conte l’épopée de Soundjata en détail.
1988 – Australie : Elaboration progressive du spectacle Soundjata tout d’abord joué en solo par Patrick Mohr.
1989 : puis création en version anglaise d’un spectacle pour le festival de Sidney :
avec :
- Rolando Ramos
- Gabriela Cabral
- Michele Millner
- Patrick Mohr
- Sadin Lima
Texte: Patrick Mohr
Mise en scène: José Fariñas et Patrick Mohr.
1990 – Suisse: Création du Théâtre Spirale et de la version française de Soundjata au Théâtre du Grütli pour La Bâtie Festival de Genève.
1991 – France : Soundjata est joué pour le festival d’Avignon.
1991 – Suisse : Le spectacle Soundjata par le Théâtre Spirale est lauréat du prix romand des spectacles indépendants, saison 1990-91, décerné par l’Association pour la promotion des jeunes compagnies indépendantes de Suisse romande.
De mi-septembre à mi-novembre, tournée à Fribourg, Yverdon, Lausanne, Genève, Bex, Neuchâtel et Sion.
Fin 1991 – Afrique : Le Théâtre Spirale va jouer sa version de l’épopée mandingue dans son pays d’origine. Deux mois de tournée dans les villes et villages du Mali et du Burkina-Faso, en collaboration avec une douzaine d’artistes maliens et burkinabés.
La boucle se boucle et l’histoire retourne d’où elle vient, revisitée par le regard des autres, en un jeu d’éternel va-et-vient et de fécondation réciproque.